Le chœur, partie des églises réservée au clergé et aux chantres, a beaucoup varié dans sa disposition au cours des siècles.
A la fin du XIIe siècle, la réforme grégorienne triomphe. Elle impose désormais que clercs et laïcs, évêques et chanoines, cohabitent dans un édifice unique. Les évêques veulent alors offrir aux habitants des grandes cités un large espace pour de fastueuses cérémonies du culte accessibles à tous, mais aussi un centre de vie de la cité, lieu des affaires et des jugements.
A partir de la seconde moitié du XIIIe siècle, (après 1246 sous Louis IX) l’acte d’union des barons interdit aux évêques de juger tous les délits (jusqu’alors considérés comme des péchés) et ils furent priés de s’en tenir à la juridiction spirituelle ou à celle qu'ils possédaient comme seigneurs féodaux. Ils durent se contenter de faire de la cathédra une église épiscopale.
Ils renoncent alors à ces vastes espaces froids et bruyants. A Chartres, entre 1230 et 1240, on éleva transversalement un large mur sumonté d'une tribune pour séparer le chœur liturgique de la nef.
Puis les chœurs des cathédrales s’entourèrent, comme les chœurs monastiques, de clôtures hautes fermées protégeant des rangées de stalles à hauts dossiers. Les chanoines pouvaient ainsi célébrer les offices dans un lieu plus silencieux et recueilli, et surtout ils étaient protégés des courants d’air !
Pour que les fidèles continuent à assister aux offices, on érigea des chapelles tout autour de l’abside et dans les bas-côtés.
Le jubé, considéré en mauvais état, fut abattu en 1763. Voir le "jubé disparu" dans les Thèmes.