Le labyrinthe, la signature des bâtisseurs.

Les inscriptions sur les labyrinthes d'Amiens et de Reims portent le nom de l'évêque sous lequel a été commencée l'œuvre, puis le nom des architectes qui y ont participé. Les maîtres d'œuvre avaient fait de Dédale leur architecte légendaire ; ils l’ont symbolisé par la construction géométrique d'un labyrinthe sur le pavé de leur construction. A l'époque de la construction de celui de Chartres les maîtres d'oeuvre ne se sont pas fait connaître clairement.

En effet, Dédale est décrit par Diodore de Sicile (vers -50), comme le symbole du sculpteur  et de l’architecte. Il reste encore une référence aujourd’hui, pour François Jacob (Prix Nobel) : « Dédale incarne la techné (la technique) qui permet d'atteindre à la maîtrise du monde... qui permet à ses clients d'atteindre leurs folles entreprises...», ou pour le Ministère de la Culture qui a choisi comme logo, sur ses bâtiments classés, le tracé du labyrinthe de Reims, symbolisant ainsi le savoir-faire et le génie des bâtisseurs...

Le labyrinthe n'égare pas ceux qui s’y engagent : les méandres de l'itinéraire ne mènent qu’au centre. Le fil d’Ariane est ici inutile, il ne peut logiquement pas y trouver sa place, pas plus que Thésée et le Minotaure.