Les chanoines ont toujours été attachés au choix d’un programme iconographique cohérent. Un programme marial s’imposait dans cette insigne cathédrale dédiée à Marie, car elle conservait depuis le IXe siècle une relique majeure, le voile de la Vierge.
C’est le thème de l’Assomption qui a été finalement retenu. Dès que l’on pénètre dans le chœur, le regard se focalise sur le groupe sculpté de l’Assomption de Bridan qui domine le maître-autel. Marie monte au ciel à la fin de sa vie parce qu’elle a été choisie pour être la mère de Dieu.
Programme iconographique des bas-reliefs
Marie, femme choisie, vierge et sans péché, c’est ce qu’exprimaient les deux bas-reliefs qui entouraient la grille, et qui ont été enlevés en 1869 ; ils se trouvent actuellement au musée :
l’un représentait l’Immaculée Conception (Marie conçue sans péché),
l’autre évoquait la prophétie d’Isaïe, reprise par l’évangéliste Matthieu pour affirmer la virginité de Marie : « Voici que la Vierge concevra et enfantera un fils auquel on donnera le nom d’Emmanuel, ce qui se traduit : Dieu avec nous. » Mt 1, 23
Marie, choisie pour être la mère de Dieu fait homme, c’est le programme des six bas-reliefs placés au-dessus des stalles. Ces bas-reliefs doivent être lus deux par deux, face à face.
Dans les scènes de la première travée, c’est la révélation de la double nature du Christ dans la naissance de cet enfant totalement homme mais reconnu déjà par les mages comme Dieu.
Dans la seconde travée, c’est le temps de l’épreuve pour Marie dans l’accomplissement de la mission de Jésus, le messie qui devra passer par la mort.
Dans la troisième travée, c’est le temps de la glorification de Marie, reconnue par l’Eglise comme Mère de Dieu et comme "reine" par le roi Louis XIII qui lui offre sa couronne.